Pour éviter le mécontentement des acheteurs de VÉB

décembre 30, 2022

Bien informer les acheteurs de véhicules électriques quant à leur rendement en hiver peut contribuer à éviter les commentaires négatifs.

Comme il s’agit du numéro de décembre d’Affaires automobiles, un autre hiver canadien s’installe déjà.

Cela signifie également que beaucoup de vos clients affronteront l’hiver pour la première fois avec un véhicule électrique à batterie (VÉB). Ce qui soulève la question suivante : « Dans quelle mesure sont-ils prêts à affronter ce nouveau défi ? »

S’ils n’ont pas été très bien préparés, alors, vous pouvez vous attendre à des commentaires négatifs lorsqu’ils auront des surprises désagréables.

Quel genre de surprises ? La plus importante, c’est que les conditions hivernales, en particulier les températures inférieures à zéro, peuvent affecter considérablement à la fois l’autonomie de leur VÉB et son temps de recharge.

Ça ne devrait pas être une surprise. Il devrait être évident pour la plupart que la capacité des batteries diminue au froid, comme celles des téléphones cellulaires, des appareils photo et de la batterie qu’ils utilisent pour démarrer leur véhicule traditionnel à moteur à combustion interne (MCI).

Les mêmes lois de la physique s’appliquent aux batteries des véhicules électriques. Des températures plus froides réduisent leur capacité à stocker et à libérer de l’énergie, et plus il fait froid, plus cette réduction de la capacité est importante.

Le résultat le plus important est une réduction de l’autonomie au froid, ce qui ne surprendra probablement pas la plupart des clients qui ont déjà connu une certaine augmentation de la consommation de leur ancien véhicule à moteur à combustion interne.

La grande surprise, ce serait de découvrir à quel point cette réduction de l’autonomie peut être importante.

Il existe d’innombrables rapports anecdotiques sur tout, des réductions minimes à très spectaculaires de l’autonomie des VÉB l’hiver ; il est donc difficile de savoir à quoi s’attendre.

Pour fournir une réponse plus sérieuse, une entreprise canadienne, Geotab, qui se spécialise dans l’analyse sur le web, a entrepris une étude pour déterminer l’impact de la température sur l’autonomie des véhicules électriques et pour savoir si tous les modèles sont touchés de la même manière.

À cette fin, Geotab a examiné les données fournies anonymement de 5,2 millions de déplacements effectués par 4 200 véhicules électriques représentant 102 combinaisons différentes de marques/modèles/années et a analysé l’efficacité moyenne des déplacements des véhicules selon la température.

Leurs analyses ont montré que, peu importe la marque ou le modèle, les véhicules électriques, pour la plupart, suivent une courbe autonomie/température semblable, l’autonomie diminuant à mesure que la température varie à la baisse ou à la hausse par rapport à 21,5 °C.

Sans surprise, la baisse de l’autonomie est beaucoup plus importante lors d’une chute de la température que lors d’une augmentation de la température.

En moyenne, l’autonomie des VÉB diminue de plus de 20 % par rapport à son pic nominal à seulement 0 °C, et il chute de 50 % à -20 °C !

Bien sûr, il y a des variations par rapport à cette moyenne entre les divers véhicules, mais la tendance est constante. Et cette variation est beaucoup plus préoccupante que la réduction de l’efficacité habituellement observée du côté des véhicules à moteur à combustion interne en hiver, qui tend à être plus près de la moitié de celle des VÉB, selon les données publiées par Ressources naturelles Canada.

Même au même rythme de déclin, cette réduction aurait beaucoup plus d’impact dans un VÉB avec une autonomie typique de 500 kilomètres ou moins, et un temps de recharge pouvant aller d’une demi-heure à plusieurs heures, que dans un véhicule à moteur à combustion interne avec une autonomie typique de 600 kilomètres ou plus, souvent beaucoup plus, et la possibilité de faire le plein en cinq minutes.

Il convient également de noter que la capacité d’une batterie à accepter une charge et, par conséquent, le temps de recharge, diminue également à mesure que la température baisse.

Cependant, ce n’est pas seulement l’effet direct de la température sur la batterie qui réduit l’autonomie. C’est le fait que l’énergie pour générer toute la chaleur nécessaire à la fois pour garder les fenêtres à l’abri de la buée et du givre et pour créer un environnement confortable pour les occupants, ainsi que pour chauffer les batteries elles-mêmes, doit provenir des batteries.

Dans un véhicule à moteur à combustion interne, presque tous ces besoins sont satisfaits par la chaleur résiduelle du moteur.

Idéalement, les acheteurs de VÉB devraient être sensibilisés à cette réalité pour ne pas connaître de mauvaises surprises. Ils devraient également être sensibilisés aux moyens d’en minimiser l’impact.

Stationner un VÉB dans un garage chauffé quand on ne l’utilise pas et recharger la batterie à l’intérieur est le moyen idéal de lutter contre l’hiver. Mais la recharge à domicile, même à l’extérieur, présente des avantages.

Les constructeurs de VÉB, pour la plupart, fournissent un moyen de préprogrammer les temps de charge et de préchauffer l’espace des occupants à l’aide d’un courant de charge externe. La planification de la charge et du préchauffage juste avant que le véhicule ne soit utilisé aidera à réchauffer les deux, réduisant ainsi la charge de la batterie une fois en route et prolongeant son autonomie.

Avec du temps et de l’éducation, les acheteurs de VÉB s’adapteront à cette nouvelle réalité. Idéalement, ils n’auront pas à connaître une surprise désagréable pour en être informé.

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