Le père de l’automobile au Québec, Jacques Duval, est décédé

Jacques Duval

C’est avec tristesse que la famille de Jacques Duval, que tous connaissent pour avoir été un pionnier dans le domaine de l’automobile, a annoncé son décès.

Fondateur du légendaire Guide de l’auto, journaliste, chroniqueur et ancien pilote automobile, Jacques Duval a fait son chemin dans le domaine pendant plus de 50 ans. Il a d’ailleurs longtemps été une référence dans la sphère automobile. C’est aux suites d’une longue maladie qu’il s’est éteint à l’âge de 89 ans. 

Duval fait ses débuts en 1952. Passionné de l’automobile, il s’est rapidement imposé comme pilote, puis comme chroniqueur émérite. Sur la piste, il a remporté le championnat du Québec à cinq reprises entre 1964 et 1971, gagnant notamment le Grand Prix de Trois-Rivières en 1967. En 1971, il triomphe aux 24 Heures de Daytona dans la catégorie GT, devenant ainsi le premier Canadien à remporter une victoire internationale, et trace ainsi la voie pour les nombreux pilotes québécois. 

Le projet de série hebdomadaire sur l’automobile, qui deviendra l’émission Prenez le volant, a ensuite vu le jour. Il a animé l’émission pendant huit saisons, soit de 1966 à 1974. En parallèle, il fonde et publie Le Guide de l’auto en 1967, qui devient rapidement un best-seller annuel et le livre de chevet de tous les amateurs d’automobile du Québec. En plus d’être chroniqueur automobile à La Presse pendant une quinzaine d’années, il dirigera Le Guide de l’auto pendant 37 ans, jusqu’en 2004 (à part une trêve de quelques années où il travaille pour Ford), avant d’y retourner comme collaborateur entre 2013 et 2015. Il anime également des émissions à Radio-Canada, TVA ainsi qu’au Canal Vox et à Évasion. Pendant toutes ces années, son franc-parler était à la fois craint et admiré des manufacturiers automobiles.

Récipiendaire de nombreux honneurs, il a entre autres été intronisé au Temple de la Renommée du sport automobile canadien. En 2011, le gouvernement du Québec lui décernait le Prix Georges-Emile Lapalme pour son œuvre remarquable et la qualité exceptionnelle de sa contribution au développement culturel de la société québécoise. Il a publié son autobiographie, De Gilbert Bécaud à Enzo Ferrari en 2006.

Bon repos M. Duval ! 

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