Les concessionnaires sont confrontés à l’une des périodes les plus incertaines de leur histoire. Le temps nous dira comment cela se déroulera. Restez vigilant.
Les défis auxquels sont confrontés les concessionnaires d’automobiles se multiplient à un rythme alarmant. Les forces de la nature qui ont historiquement eu des répercussions sur les opérations des concessions d’automobiles cèdent la place à un plus grand nombre de facteurs incontrôlables.
Par exemple, l’époque où les stocks de véhicules neufs étaient facilement disponibles, et où les concessionnaires étaient en mesure de mener des activités commerciales normales et quelque peu prévisibles est révolue. Les concessionnaires ne semblent plus contrôler leur destin.
Les concessions, comme nous le savons tous, sont des entreprises complexes qui nécessitent des investissements importants et une vigilance constante. Comme ils exploitent des franchises, les concessionnaires sont liés aux marques qu’ils représentent exclusivement.
Certaines marques, cependant, sont aux prises avec la complexité de respecter de nombreuses réglementations gouvernementales et un taux d’adoption des véhicules électriques dans diverses juridictions mondiales.
Dans le cas du Canada, un acteur plus petit, les décisions qui ont une incidence sur les opérations canadiennes sont souvent prises à l’extérieur de nos frontières. Ceci, associé aux réglementations du gouvernement du Canada, crée un ensemble unique de défis pour les concessions canadiennes.
Pour les concessions franchisées, le modèle commercial a évolué au-delà de l’approvisionnement, du stockage, de l’affichage et de la revente de véhicules neufs. L’acceptation des véhicules d’occasion comme paiement partiel sur les ventes de véhicules neufs a toujours représenté une complication.
« En Amérique du Nord, la stabilité des marques de véhicules a été constante durant des décennies. Plus maintenant. L’électrification des véhicules présente une possibilité d’innovation et de concurrence accrue. »
Cette transaction apparemment simple introduit un niveau de complexité et de risque qui dépasse de loin celui d’un détaillant de produits de jardinage. Les concessions s’appuient sur un marché des véhicules d’occasion stable et prévisible, les utilisant comme monnaie d’échange dans leur processus de vente de véhicules neufs. Cette forte dépendance à l’égard du marché des véhicules d’occasion augmente considérablement le risque de la concession à titre d’entreprise par rapport aux autres détaillants.
De plus, les concessions sont également responsables d’aider les clients avec le financement du véhicule, de fournir un service continu à la clientèle et un service d’entretien au véhicule tout au long de la période de possession du véhicule. Si c’est bien fait, et que le portfolio de produits de la marque qu’ils représentent continue de plaire, idéalement, l’objectif consiste à garantir à vie l’activité automobile future de chaque client.
Nous vivons tous les premiers balbutiements de la conversion des véhicules traditionnels à moteur à combustion interne en véhicules électrifiés. Bien que quelque peu controversé dans certains milieux, l’objectif consiste à avoir des impacts positifs sur l’environnement mondial.
Diverses juridictions ont des approches différentes, tant à l’échelle internationale que nationale, ce qui fait des choix de conformité et d’investissement un défi pour les constructeurs d’automobiles.
Les implications de ces défis se font sentir tout au long de la chaîne d’approvisionnement jusqu’aux concessions et aux consommateurs. De nombreux messages contradictoires, de faux départs et une grande confusion sont de plus en plus courants. On pourrait dire que c’est normal en cette période de changements importants. Cependant, seul le temps nous le dira. D’ici là, les choses seront compliquées.
Les nouvelles technologies s’accompagnent d’occasions d’affaires accrues pour les nouveaux entrants. En Amérique du Nord, la stabilité des marques de véhicules a été constante durant des décennies. Plus maintenant. L’électrification des véhicules présente une possibilité d’innovation et de concurrence accrue.
Cette concurrence remettra en question les normes historiques et aura pour effet de fragmenter les parts de marché dans de nombreuses communautés. Le seul point positif, du point de vue du concessionnaire, c’est que le modèle de concession franchisée est de plus en plus adopté par les nouveaux entrants.
Du point de vue du concessionnaire, le seul inconvénient est que des investissements supplémentaires seront nécessaires pour rester dans une position concurrentielle forte. Comme pour tous les nouveaux entrants, des investissements seront nécessaires avant que les ventes ne se concrétisent. Cela augmente le risque à court terme pour les concessionnaires.
Même si toute cette conversion se déroulera au cours de la prochaine décennie, les marques continueront à produire des véhicules à combustion interne. La distribution de ces véhicules relèvera toujours des exigences en matière d’image de marque et de distribution.
Il est probable que des investissements supplémentaires seront nécessaires de la part des concessionnaires franchisés existants pour conserver leurs droits de franchise actuels. On ne sait toujours pas si certaines marques nécessiteront deux canaux de distribution distincts, l’un pour les véhicules à combustion interne, et l’autre, pour les véhicules électrifiés.
En outre, certaines marques peuvent initialement tenter une approche directe auprès du consommateur, mais, à plus long terme, les consommateurs voudront probablement les services fournis par un emplacement physique. À court terme, cela se révélera également compliqué pour certaines marques et leurs concessionnaires.
Nous sommes également bombardés d’histoires sur l’IA et la confiance, ainsi que sur la manière d’utiliser l’IA de manière responsable dans nos entreprises. L’évolution et l’adoption de l’IA ont été rapides, et le rythme d’acceptation ne fera que s’accélérer.
Notre défi comme concessionnaires consiste à choisir comment utiliser l’IA de manière responsable dans nos opérations de concession et pour nos clients. De nombreuses fonctions internes des concessions d’automobiles – ressources humaines et finances, pour n’en nommer que deux – sont mûres pour les applications de l’IA.
D’un autre côté, cependant, la cybersécurité présente quotidiennement des risques très réels pour les concessions. L’utilisation croissante de la technologie, tant au sein de nos concessions que dans les véhicules que nous vendons et entretenons, crée un environnement qui nécessite une protection constante contre l’accès indésirable par des étrangers.
Les concessions sont vulnérables aux flux et au reflux du comportement des consommateurs. À l’heure actuelle, il semble y avoir un déséquilibre entre ce que veulent les consommateurs et ce qu’ils peuvent se permettre.
Les prix des véhicules, neufs et d’occasion, ont augmenté par rapport aux niveaux prépandémie, tandis que les prix, en général, ont augmenté. Les revenus des consommateurs n’ont habituellement pas suivi le rythme, ce qui les a amenés à faire des choix économiques sur ce qu’ils doivent faire et comment effectuer leurs achats.
Par exemple, les coûts de base liés au logement, à la nourriture et au maintien de leur véhicule sur la route font que de nombreux consommateurs ressentent d’importantes pressions financières.
Du côté des employés, les concessions en ressentent également les effets. La pandémie a créé une incertitude en matière d’emploi qui ne s’est pas encore normalisée. Les concessionnaires ont du mal à conserver leurs employés et à recruter les compétences et les niveaux d’emploi nécessaires pour gérer efficacement leur entreprise.
Le changement général d’attitude des employés a été significatif et a affecté la fiabilité et la productivité de certains employés. Par conséquent, les concessionnaires ont dû faire preuve de beaucoup de créativité pour ajuster leurs processus et offrir une plus grande souplesse aux employés. La question est de savoir si cela est durable.
Notre industrie en 2024 et en 2025 restera un défi. Espérons que les vents contraires actuels s’atténueront au cours des 18 prochains mois, car bon nombre des facteurs contribuant à l’incertitude actuelle auront commencé à se résoudre d’eux-mêmes.
« Les concessions sont vulnérables aux flux et au reflux du comportement des consommateurs. À l’heure actuelle, il semble y avoir un déséquilibre entre ce que veulent les consommateurs et ce qu’ils peuvent se permettre. »
Cependant, certains des facteurs que nous connaissons actuellement ne seront pas résolus et pourraient peut-être s’ancrer de façon permanente à notre avenir.
Le message ici consiste à gérer les réalités auxquelles vos concessions sont confrontées aujourd’hui, à prendre les meilleures décisions possibles avec l’information dont vous disposez et de ne pas compter sur des forces indépendantes de votre volonté pour les résoudre. Si elles le font, ce sera un bonus.
Pour l’instant, les concessions se trouvent entre l’arbre et l’écorce et, à ce titre, continueront d’être mises au défi sur de nombreux fronts. Il semble y avoir de la lumière au bout du tunnel, mais elle est encore loin.
