Lors de l’Assemblée générale de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de Montréal (CCAM), André-Martin Hobbs, entrepreneur technologique, copropriétaire de concessions, fondateur d’une startup en intelligence artificielle et membre du conseil d’administration de la CCAM, a offert une conférence sur l’IA au service des concessions.
Une de ses premières diapositives disait : « C’est comme dans les films… la fin du monde est pour bientôt ? » Il a expliqué l’IA vs AGI vs ASI… un bon départ pour faire réaliser les paroles du parrain de l’IA, Geoffrey Hinton, de l’Université de Toronto, qui dit qu’il y a 10 à 20 % de probabilités que l’IA remplace complètement les humains dans un article de juin 2025 ! Une conférence intéressante mais surtout formatrice que j’espère que vous aurez tous la chance d’entendre.
L’IA est déjà implantée dans le secteur des concessions automobiles mais encore peu l’utilisent, que ce soit pour l’accueil et la relation client, l’expérience personnalisée, la gestion de l’inventaire, l’après-vente, les diagnostics et en ateliers, les ventes en ligne, le showroom virtuel, la sécurité et la surveillance, la gestion du parc, le soutien à la décision, les analyses prédictives et l’intelligence d’affaires.
Dans un article du numéro de mai de notre publication sœur Canadian auto dealer, notre collaborateur Perry Lefko mentionnait que l’IA et le machine learning sont de plus en plus intégrés dans les opérations des concessionnaires (marketing, ventes, service), mais que beaucoup ne comprennent pas encore pleinement les usages ou les possibilités. Des propos qu’André-Martin Hobbs nous a aussi fait réaliser lors de sa conférence. Nous sommes dans une phase d’adoption progressive.
J’ai effectué un peu de recherche sur des sites et, dans la pratique, beaucoup de concessionnaires sont encore surtout dans la numérisation (site web, configurateurs, inventaires en ligne) plutôt que dans des usages poussés d’IA. Des outils de conversation IA (chatbots basés sur des modèles de langage) sont déjà adoptés dans certaines concessions pour améliorer l’engagement client. Par exemple, il est possible de remplacer les formulaires traditionnels par des outils conversationnels dans des concessions, et le surcroît d’usage d’IA dans les leads et interactions client est vu comme une « vague » qui commence à transformer le commerce automobile.
Le mouvement vers l’IA dans les concessions automobiles est déjà lancé mais encore en phase d’apprentissage. Ce n’est plus une question de « si », mais de « quand et comment » ! Il faut donc exploiter la donnée intelligemment, l’automatiser sans déshumaniser et intégrer l’IA comme un partenaire stratégique, pas simplement comme un outil. Les concessionnaires qui saisiront cette transformation dès maintenant bâtiront l’avantage concurrentiel de la prochaine décennie.
Mais rassurez-vous, car malgré toute cette technologie, le vendeur humain garde encore une longueur d’avance.
Après tout, aucune IA n’a encore réussi à vous offrir un café en vous lançant : « Alors, on vous la fait en bleu ou en rouge ? »






