La réparation des bosses et des creux

septembre 1, 2012

Jim Donaldson, directeur à Heffner Collision, à Kitchener, en Ontario, est dans le domaine depuis son adolescence. Il a vu d’énormes changements dans l’industrie, mais il estime que les principes fondamentaux de la réussite restent les mêmes.

De nouvelles techniques dans la construction d’automobiles requièrent de nouveaux investissements dans des équipements avancés et dans la formation. Ici, Sam Piercey et Neil Thomas, de Budds, examinent une Jaguar XJ qu’on est en train de remettre sur pied dans une salle scellée de l’atelier où l’on répare l’aluminium.

De nouvelles techniques dans la construction d’automobiles requièrent de nouveaux investissements dans des équipements avancés et dans la formation. Ici, Sam Piercey et Neil Thomas, de Budds, examinent une Jaguar XJ qu’on est en train de remettre sur pied dans une salle scellée de l’atelier où l’on répare l’aluminium.

C’est souvent un aspect méconnu de l’industrie de l’automobile, et les concessionnaires d’expérience savent que l’investissement dans la réparation de carrosserie peut rapporter beaucoup à plus long terme

« Vous devez être prêt à vous engager », dit Jim Donaldson, directeur à Heffner Collision, à Kitchener, en Ontario. « La réparation de carrosserie est aujourd’hui une activité très concurrentielle. Si vous n’êtes pas en mesure d’investir dans les nouvelles technologies et de l’équipement neuf ainsi que sur votre personnel, vous devriez faire autre chose. »

M. Donaldson sait comment l’adoption d’une approche proactive peut apporter des avantages substantiels, ayant frayé dans le milieu depuis les années 1970.

« Il y a de plus en plus de travail de carrosserie qui arrive par l’intermédiaire de Direct Repair (DRP). Donc, si vous voulez rester dans le jeu, vous devez être capable de travailler avec les compagnies d’assurance et en donner plus en termes d’efficacité et de service pour être sur la liste de DRP et avoir du travail.

Sam Piercey, vice-président et directeur général de Budds’ Collision, à Oakville, en Ontario, est d’accord. « Tout le travail va à Six Sigma, en mesure de mieux le faire, plus vite et moins cher. Les compagnies d’assurance veulent travailler avec ces ateliers qui peuvent répondre à la demande. Si vous pouvez livrer de façon constante, vous obtiendrez plus de travail et vous gagnerez de l’argent. »

Néanmoins, et lui et Jim Donaldson cautionnent cette vitesse d’exécution; pour ce qui est de la qualité, ce n’est pas la même chose. Pour avoir les deux à la fois dans l’industrie de la réparation de la carrosserie, il faut investir beaucoup.

« Compte tenu de ce que l’industrie de l’automobile a investi, y compris les techniques de fabrication de véhicules et de finition de peinture, les ateliers doivent être en mesure de réparer les véhicules d’aujourd’hui en utilisant les mêmes normes que le constructeur sur la chaîne d’assemblage. Il est révolu le temps où vous pouviez débosseler une aile ou redresser un pare-chocs. Aujourd’hui, avec les matériaux composites, les peintures hydrodiluables et les tolérances précises, vous avez besoin d’avoir accès à l’équipement, à la technologie et à la formation qui permettront à l’atelier de réparer le véhicule pour qu’il ait l’air neuf à nouveau. »

Il montre une paire de tables de redressement et de mesure Car-O-Liner sur lesquels siègent des VUS Toyota Highlander et Lexus RX en mauvais état, des véhicules qui, dans quelques jours, auront l’air neufs. Ce type d’équipement représente un gros investissement, même pour les plus grands ateliers de carrosserie, mais le résultat final en vaut toujours la peine.

« Car-O-Liner est une pionnière dans l’industrie », dit M. Donaldson. « Grâce à ce système de réparation informatique de pointe, nous pouvons, par modélisation informatique, voir ce que le véhicule avait l’air avant l’accident, reproduire la forme des contours de carrosserie ou des pare-chocs. Il nous permet d’effectuer des réparations de tôlerie plus rapidement et aussi d’effectuer des travaux d’entretien en même temps, ce qui nous aide à augmenter le flux de travail et de réparer plus de véhicules. Ces tables de redressement figurent vraiment parmi les meilleures. »

Un autre type d’équipement, de Heffner, fait des soudures identiques à celles qu’on fait en usine; il mesure avec précision la chaleur, la pression et le temps de chaque soudure. En outre, il y a les cabines de pistolage à ventilation verticale doubles Garmat qui ont été modifiées pour intégrer un monte-charge; encore un autre aspect d’un investissement majeur visant à rendre le travail plus fluide et plus efficace.

« C’est quelque chose dont j’ai discuté avec le concessionnaire en titre John Heffner », dit M. Donaldson. « Nous avons déterminé que ça valait le coup non seulement pour réduire le temps de travail mais également pour éliminer le danger potentiel pour les peintres de travailler sur les genoux. Il a fallu un peu de génie, mais le résultat est fantastique. »

On a également fait installer un plateau de réglage de la géométrie dans l’atelier; ainsi, les voitures, une fois réparées, y sont directement envoyées pour un réglage du carrossage, de la chasse et du pincement, ce qui évite d’aller dans un autre établissement ou, même, ailleurs sur le site d’une concession Heffner. « C’est un avantage énorme », dit M. Donaldson. « Cela signifie que quand la voiture sort, le travail est complété. Non seulement sauvons-nous du temps, mais nous contrôlons le processus entier. Le suivi peut être fait correctement, et quand le client se présente, la voiture sort de l’atelier. Cela nous assure, à nous et au client, la tranquillité d’esprit. »
Sam Piercey, qui rentrait d’Allemagne quand nous l’avons rencontré, considère qu’investir dans la technologie et des équipements de pointe est essentiel pour exploiter un atelier de carrosserie avec succès. En fait, c’est en raison de ces investissements majeurs au cours des années et du soutien solide de l’entreprise familiale automobile Budds, que le centre de réparation de carrosserie a émergé comme l’un des meilleurs dans l’industrie, non seulement en Amérique du Nord mais aussi dans le monde.

Poussé par la nécessité d’une amélioration constante, Budds se lance dans une entreprise visant à moderniser ses installations de peinture une fois de plus. « Elle sera la première du genre en Amérique du Nord », dit M. Piercey en se référant aux nouvelles cabines allemandes Wolf que l’atelier a récemment achetées. Il me montre la publication. Impressionnant ! « Nous avons fait l’investissement car nous savons que cela nous aidera à gagner du temps. » Ces nouvelles cabines permettront à Budds de peindre quatre voitures toutes les 75 minutes, ce qui au cours d’un quart de 10 à 12 heures améliore le rendement. Les nouvelles cabines nécessitent une expansion d’environ 5 000 pieds carrés, mais après avoir vu les avantages des dernières expansions et les bénéfices qu’ils ont tirés des investissements effectués dans les équipements, M. Piercey estime que le résultat final en vaut la peine.

Pour améliorer la vitesse du processus et son efficacité, tout en maintenant la qualité, Budds a développé des liens étroits au fil des ans avec BASF et 3M. « Nous travaillons toujours sur la façon d’améliorer le processus de peinture proprement dit », dit M. Piercey. « BASF est en constante amélioration et développe des revêtements qui sèchent encore plus vite et réduisent les pigments de couleur. Alors que, dans le passé, on pouvait utiliser jusqu’à 20 pigments, aujourd’hui, on n’en utilise que sept. »

Outre les équipements, les ateliers prospères trouvent également le moyen de respecter la réglementation en matière d’environnement et de sécurité ainsi que les exigences des assureurs, ce qui signifie aussi plus de paperasse et de tâches administratives, en particulier quand il s’agit du travail de Direct Repair. « Il y a beaucoup de demandes aujourd’hui provenant de grandes compagnies d’assurance et beaucoup plus de questions administratives avec lesquelles composer », dit un gestionnaire de Budds, Neil Thomas. « Nous avons embauché quatre employés supplémentaires pour travailler dans le bureau pour s’occuper des demandes de travail et de la paperasse connexe. Pour chaque travail commandé, vous devez vous assurer que votre base de données est exacte et que l’information est d’accès facile, surtout si un problème se pose. La documentation est vraiment importante. »

Il en va de même de la formation. Les deux entreprises, Heffner et Budds, se rendent compte qu’il faut se battre pour attirer du sang neuf dans l’industrie. « Un problème majeur », explique M. Piercey, « le gouvernement n’investit pas suffisamment dans l’industrie. Aujourd’hui, l’industrie de la carrosserie n’est plus ce qu’elle était, et pour ceux que le défi intéresse, il peut se révéler exigeant mais aussi très gratifiant. Il ne s’agit plus d’un métier qu’on fait par défaut, l’industrie de la carrosserie d’aujourd’hui exige des individus hautement qualifiés, mais nous devons encourager les jeunes à embrasser ce domaine et à en faire une carrière ».

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