« Black Lives Matter »

Qu’avez-vous vu quand vous avez découvert la couverture de ce numéro ? Qu’avez-vous ressenti ?

Avec tous les bouleversements et les ajustements que nous faisons en raison de la pandémie, j’ai senti qu’il était important de changer d’orientation pour un moment.

Dans les faits, je ne le vois pas comme un changement d’orientation, mais comme une extension des discussions que nous avons sur la « nouvelle normalité » post-pandémie sur laquelle nous réfléchissons et nous écrivons beaucoup.

Les gens ne manquent pas d’idées sur ce à quoi cette nouvelle normalité peut ressembler, certaines plus vraisemblables, d’autres plus spéculatives.

Alors que nous consultons des experts, consommons de l’information et essayons de dresser un tableau rassurant de la façon dont les choses se présenteront au-delà de cette étape de la pandémie, nous allons adopter une pensée clé : la nouvelle normalité n’est pas quelque chose que nous attendons pour apprendre. Nous avons un rôle à jouer pour la construire et la façonner.

Ce qui me ramène au titre de ce texte.

Nous en sommes à un moment de l’histoire où les discussions sur le racisme, les préjugés et la discrimination dans la société sont plus fréquentes et plus ouvertes que jamais auparavant. Et je pense que c’est une très bonne chose.

Oui, c’est compliqué. C’est dur. C’est émotif. Et je peux vous dire que je suis très heureux de vivre au Canada en cette période.

Nous ne sommes pas parfaits. Loin de là. Toutefois, je pense que nous avons heureusement évité jusqu’à présent cette polarisation sociétale que nous voyons au sud de la frontière.

À titre de concessionnaires d’automobiles, vous avez raison d’être fiers. Vous représentez les plus grands employeurs dans de nombreuses collectivités canadiennes. En termes de diversité, certaines de vos concessions ont déjà un personnel qui reflète la mixité démographique et ethnique de la clientèle que vous servez. C’est bien. D’autres ont du travail à faire.

En parlant avec l’un des membres (qui est noir) de notre équipe à ce sujet, il a ajouté un élément important. Il estime que nous ne devrions pas comparer le Canada avec les États-Unis, et ce, pour deux raisons : primo, nous avons aussi eu des comportements répréhensibles et, secundo, nous devrions nous comparer à ce que nous voulons être plutôt qu’à une autre juridiction. Jouer la carte du « nous ne sommes pas aussi mauvais qu’eux » fait disparaître notre responsabilité.

Cette industrie est dans une position idéale pour aider à entretenir les conversations sur le racisme, les préjugés et la discrimination. Aidons à façonner une nouvelle normalité qui serait plus inclusive, plus ouverte, plus disposée à reconnaître et à relever les défis que présente la société. Parlons de ce que nous voulons être, et comment nous prenons des mesures pour y arriver. Faisons notre part dans notre nouvelle normalité.

Aidons à façonner une nouvelle normalité qui serait plus inclusive, plus ouverte, plus disposée à reconnaître et à relever les défis que présente la société.

Les blancs ont-ils des privilèges au Canada ? Oui, c’est le cas.

Y a-t-il du racisme systémique au Canada ? Oui, c’est le cas.

Que pouvons-nous faire pour régler ce problème ? Je ne suis pas tout à fait certain, mais juste le fait d’en parler, c’est un début. Ma prochaine étape consiste à organiser pour Universus une formation sur les préjugés inconscients. Et de lire le livre Blindspot: Hidden Biases of Good People.

Faisons tous ce que nous pouvons pour entretenir les conversations. Faisons de notre nouvelle normalité bien plus qu’une nouvelle expérience de vente au détail.

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