Au moment d’écrire ces lignes, nous avons encore un beau tapis blanc. La saison des salons de l’auto au pays s’est amorcée avec l’arrivée de la nouvelle année : Montréal, Toronto, Edmonton, Calgary, Vancouver, sans oublier le Salon international de l’auto de Québec qui, à son tour, a su dévoiler les nouveautés des constructeurs et les nouvelles technologies.
Cette année, particulièrement, une fébrilité est palpable au sein de tous les organisateurs de salons d’expositions et pour cause ! Tous essaient d’attirer, sensiblement, les mêmes constructeurs et leurs concessions.
Plusieurs facteurs doivent être pris en compte quand vient le temps de préparer le calendrier des événements auxquels les constructeurs et les concessions accepteront de participer. Ces derniers doivent prendre des décisions très souvent déchirantes et choisir un ou des salons où ils répondront présents.
Du côté des organisateurs d’événements, ils souhaitent que leur salon soit sélectionné. Ainsi, une valse de pourparlers débute plusieurs mois avant l’événement afin de sécuriser la venue d’un tel constructeur ou d’une telle concession. Bien évidemment, il arrive que, dans le processus, un « oui » devienne un « non », et les arguments donnés qui justifient le refus sont variés. On entend fréquemment dire que les temps sont durs pour la vente de voitures. Qu’une remise en question sur la pertinence d’être présent aux différents événements du monde de l’automobile s’impose. Que la situation de la main-d’œuvre et autres facteurs ne permettent pas leur venue à l’événement.
« Les promoteurs de salons de l’auto dans tout le Canada doivent user d’ingéniosité pour tenter d’offrir le plus de diversité possible. »
Les constructeurs et leurs concessions doivent analyser les répercussions avant de répondre un non catégorique, car leur absence à de tels événements est soulignée presque aussi ostensiblement que le lancement d’un nouveau modèle. Dans cette équation, il ne faut pas oublier les visiteurs, les potentiels acheteurs, les amoureux de nouveautés et les curieux du changement.
Il ne faut pas négliger les réponses tirées des différents sondages réalisés auprès de la clientèle de ces salons à la question : que recherchez-vous quand vous sillonnez les allées d’un salon de l’automobile ? Les gens veulent du concret. Ils veulent voir toutes les marques réunies sous un même toit. Ils veulent avoir le contact avec un représentant. Ils ne veulent pas subir de pression. Ils veulent se faire courtiser par les concessions et les constructeurs. Ils veulent se faire parler des avancements technologiques et mécaniques. Ils veulent vivre une expérience.
Ainsi, d’année en année, les promoteurs de salons de l’auto dans tout le Canada doivent user d’ingéniosité pour tenter d’offrir le plus de diversité possible. Cela passe par une gamme d’activités intéressantes autant pour les adultes que pour les enfants, des conférences pertinentes sur tout ce qui entoure le domaine de l’automobile, l’exposition des petits bijoux de voitures anciennes, l’expérience de réalité virtuelle, des jeux gonflables, des circuits thématiques, des essais routiers, mais, par-dessus tout, la présence des concessions et des constructeurs est sans aucun doute la principale attraction et le bien-fondé de ces événements.
L’année 2025 sera une année chargée pour tous. Constructeurs, concessions, promoteurs et consommateurs seront témoins de la transformation de l’industrie de l’automobile. Pour ajouter au tumulte, nous venons tout juste d’apprendre que, au Québec, les rabais autrefois accordés à l’achat d’un véhicule électrique sont sur la sellette. Difficile de prédire ce qu’il adviendra du futur, mais force est de constater que les clients, les concessions, les constructeurs et les gouvernements devront travailler en équipe pour la pérennité d’une transition qui est déjà grandement amorcée. Les inventaires de véhicules à essence, hybrides ou électriques ont atteint un sommet dans les cours des concessions. Les constructeurs continuent de développer leurs véhicules afin de proposer de la nouveauté aux clients et manœuvrent avec les défis technologiques. Les consommateurs, eux, subissent l’inflation qui s’est ajoutée à la hausse des taux d’intérêt et à la hausse de plusieurs produits essentiels. Quant aux promoteurs, ils sont coincés dans toute cette spirale qui les force à faire plus avec moins. En terminant, j’espère que, lorsque vous foulerez les tapis des différents salons de l’auto, vous y trouverez votre plaisir et vous pourrez admirer les beautés d’ingéniosité et les efforts déployés par tous pour vous offrir, cher visiteur, une expérience hors du commun.
