Selon un rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), les entreprises automobiles ontariennes sont touchées par les tarifs américains. On parle ici de près de la moitié (49 %) des entreprises automobiles ontariennes qui ont suspendu ou annulé leurs investissements en raison de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada.
Ces tarifs de M. Trump coûtent cher. Seulement en Ontario, on peut parler d’un manque à gagner de 2,9 G$ au cours de la prochaine année, rapporte FCEI. Le rapport révèle également que près de deux entreprises sur trois (65 %) du secteur automobile ontarien ont été touchées par les tarifs américains, l’entreprise moyenne ayant subi une baisse de 13 % de ses ventes.
« L’incertitude, la volatilité des marchés et la hausse des coûts obligent les propriétaires d’entreprises automobiles à prendre des décisions difficiles pour maintenir leurs activités », a déclaré Joseph Falzata, coauteur du rapport et analyste des politiques de la FCEI pour l’Ontario. « La volonté de croissance est présente, mais avec des pertes de revenus aussi importantes, les entreprises se concentrent davantage sur le maintien de leurs activités que sur l’expansion de leurs activités. »
Le rapport révèle également que les programmes du gouvernement de l’Ontario visant à aider les entreprises du secteur automobile à surmonter les difficultés tarifaires n’auront probablement aucun impact sur la petite entreprise moyenne. Le Programme de modernisation du secteur automobile de l’Ontario (PMO-O) et le Réseau d’innovation pour les véhicules de l’Ontario (RIVO), qui ont reçu un financement combiné de 85 millions de dollars, ne devraient être utilisés que par 1 à 2 % des propriétaires de petites entreprises du secteur automobile. Le nouveau Fonds pour le commerce Ontario Ensemble (FCETO), doté de 50 millions de dollars, ne devrait être utilisé que par 1 % des petites entreprises.
« Bien que ces programmes aient été créés avec de bonnes intentions, la réalité est que de nombreux propriétaires de petites entreprises n’en ont jamais entendu parler et n’y sont pas admissibles », a déclaré Falzata. « Le gouvernement de l’Ontario doit concentrer ses efforts non seulement sur les grands constructeurs automobiles, mais aussi sur les nombreuses petites entreprises qui contribuent à l’écosystème automobile de la province. »
La FCEI recommande au gouvernement de l’Ontario d’améliorer l’accès des petites entreprises aux programmes axés sur l’automobile, ou d’utiliser une partie des fonds de ces programmes pour réduire le taux d’imposition des petites entreprises de l’Ontario ou relever le seuil d’accès à ce taux.
