Les fameux tarifs américains… Même si le Canada a récemment réduit légèrement certains contre-tarifs afin de relancer les négociations commerciales avec nos voisins les États-Unis, les contre-tarifs sur les véhicules qui sont fabriqués aux États-Unis demeurent.
L’équipe de Desrosiers Automotive Consultants (DAC) a procédé à l’analyse des données sur les importations de véhicules en dollars canadiens et présente un tableau fascinant des implications de ces politiques sur l’approvisionnement en véhicules.
Au début de l’année, les constructeurs automobiles canadiens, anticipant les tarifs douaniers potentiels à venir, ont fait entrer précipitamment des véhicules au Canada afin de constituer leurs stocks nationaux. Les importations en provenance des États-Unis ont alors explosé, atteignant plus du double de leur valeur en dollars de janvier en mars. Avec l’imposition des contre-tarifs canadiens le 9 avril 2025, les importations en provenance des États-Unis ont chuté et sont en baisse depuis. Les importations en provenance d’autres pays ont toutefois augmenté, les constructeurs automobiles ayant réorienté leurs sources d’approvisionnement lorsque cela était possible, la croissance des importations mexicaines étant particulièrement marquée, les valeurs de juin étant supérieures de 98,7 % à celles de janvier.
Il est à noter que, depuis avril, l’industrie automobile a connu une période d’attente jusqu’à récemment, s’écoulant de ses stocks de véhicules américains avant l’imposition de tarifs. Cependant, ces stocks ont été largement épuisés, ce qui soulève des questions quant à l’orientation future des importations américaines. Jusqu’à présent, rien n’indique que les coûts de ces tarifs et les changements d’approvisionnement aient été répercutés sur les consommateurs. Le prix des véhicules neufs a peu évolué, selon les données de l’IPC, avec une augmentation de seulement 3,9 % en août 2025 par rapport à août 2024. « L’avenir des tarifs automobiles reste incertain », a commenté Andrew King, associé directeur chez DAC. Il a ajouté : « Cependant, il semble peu probable que le marché puisse attendre encore longtemps avant une résolution et que la logistique et les prix continuent d’évoluer pour s’adapter à la réalité actuelle. »
