Selon les statistiques, les aînés font davantage de collisions par kilomètre parcouru et le nombre de décès sur la route augmente chez les 55 ans et plus. Pour la Fondation CAA-Québec, c’est un défi auquel il faut s’attaquer maintenant.
La Fondation voit la réalité telle qu’elle est et examine comment elle peut améliorer ce bilan. Elle part donc en tournée pour déjouer les mauvaises statistiques. Dans le cadre du Mois des aînés, la Fondation organise une tournée de 20 résidences pour aînés, situées dans sept régions du Québec. L’objectif est d’aider les conducteurs âgés à demeurer au volant le plus longtemps possible, et ce, en toute sécurité.
« Oui c’est un défi, et il y a des statistiques inquiétantes, mais la Fondation insiste pour dire que la bonne conduite n’a pas d’âge. Vous pouvez garder votre permis jusqu’à un âge vénérable, et ce, sans problème, tant que vous avez les capacités physiques et cognitives pour conduire. À l’inverse, il est tout à fait possible qu’un « jeune » de 50 ans n’ait plus la capacité de prendre le volant », explique le directeur de la Fondation CAA-Québec, Marco Harrison.
Lors de leur tournée, les gens de la Fondation CAA-Québec proposeront aux aînés de faire l’essai d’un simulateur de conduite pour tester les réflexes; un atelier AutoAjuste pour adopter une position de conduite confortable et ergonomique et un atelier Vision 360 pour l’ajustement des rétroviseurs afin de mieux couvrir les angles morts.
« Il faut comprendre les aînés qui s’accrochent à leurs permis de conduire : leur retirer, c’est leur enlever une partie de leur autonomie. Mais un jour ou l’autre, la retraite de la conduite automobile peut s’imposer. Il en va de leur sécurité et de celles de tous les usagers de la route », insiste M. Harrison.
On doit faire plus de sensibilisation à ce sujet puisqu’on constate une augmentation des décès et des collisions :
- En tenant compte des kilomètres parcourus, les 75 ans et plus ont un taux de collision 3,5 fois plus élevé que les 35 à 44 ans.
- La proportion des 55 ans et plus augmente par rapport aux autres groupes d’âge au chapitre des décès sur la route. Ils représentaient 45 % des décès totaux l’an dernier, contre 36 % en 20 11.
- Le nombre de décès sur la route chez les 55 à 64 ans a augmenté de près de 30 % en 2016 par rapport à l’année précédente.
- Le bilan routier s’améliore globalement, mais se détériore chez les 75 ans et plus.
Les capacités diminuent à partir de 45 ans
Certaines capacités nécessaires à la conduite automobile commencent à faiblir et certains risques peuvent apparaître dès l’âge de 45 ans. Il se peut que la vue diminue, que le temps de réaction augmente, que la forme physique soit moins grande, que les mouvements soient plus difficiles, que certains médicaments aient des effets secondaires, etc. Des mécanismes existent à la SAAQ, mais les proches doivent rester attentifs. Ces derniers peuvent aider à fixer certaines restrictions, comme éviter de conduire la nuit. Dans le même ordre d’idées, des ajustements simples ou certains équipements peuvent suffire pour permettre aux aînés de conduire encore quelques années.






