Cela aussi, ça va passer !

La pandémie de COVID-19 n’a épargné personne ni une seule entreprise au Canada ; cependant, bien que l’avenir immédiat et la période post-crise semblent sombres, l’économie reprendra vie lorsque l’activité reprendra.

Aujourd’hui, nous vivons une époque sans précédent. Nous avons mis en veilleuse toute socialisation dans le but d’arrêter la propagation du coronavirus.

En effet, la COVID-19 s’est immiscée parmi nous et a rapidement grandi pour devenir l’une des pires crises sanitaires et économiques de l’histoire récente. Presque tous les pays de la planète ont été touchés.

Le virus a laissé les gouvernements du monde entier se démener pour contenir la propagation et a plongé l’économie mondiale dans un marasme profond qui pourrait très bien éclipser le pire de la crise financière de 2008. Les dirigeants du monde sont confrontés à la tâche herculéenne de lutter contre un virus mortel, tout en essayant d’éviter une catastrophe économique.

Ici, au pays, la pandémie de la COVID-19 a des répercussions désastreuses et en cascades sur l’économie canadienne. Tous les secteurs de l’économie ont été durement touchés, et aucune entreprise n’a été épargnée. Les gouvernements fédéral et locaux, à leur crédit, ont reconnu la gravité de la situation actuelle et ont imposé des mesures strictes de distanciation physique pour limiter la transmission.

Ils ont également dévoilé un large éventail de programmes visant à aider les entreprises et les travailleurs à rester à flot.

Les mesures de soutien financier, comme le programme fédéral de subventions salariales, les reports de TPS et de TVH ainsi que le programme de disponibilité du crédit aideront grandement les entreprises à surmonter la tempête économique actuelle.

De plus, la Banque du Canada a réduit son taux directeur de façon incomparable de 150 points de base à 0,25 % et a procédé à des achats d’actifs à grande échelle, un assouplissement quantitatif communément connu et une première au Canada. Ces mesures de politique monétaire injecteront d’importantes liquidités dans le système financier et faciliteront la reprise.

Cela dit, nous naviguons dans des eaux inexplorées et nous n’avons pas encore atteint le pic. La gravité et la durée de cette crise restent inconnues, et les décideurs doivent rester souples pour prendre rapidement des mesures de soutien des entreprises et des travailleurs. Dans le contexte de bas taux d’intérêt que nous connaissons, la capacité de la politique monétaire à stimuler l’économie est limitée. Par conséquent, le gouvernement fédéral devra utiliser toute la force de son pouvoir financier pour combler le fossé tout au long de cette crise et pendant la reprise.

Dans le secteur de l’automobile, les ventes ont commencé à refléter la détérioration de la conjoncture économique en raison de la COVID-19. Les ventes de véhicules neufs ont diminué d’environ 48 % en mars.

Les ventes de véhicules neufs étaient sur la bonne voie pour permettre un premier trimestre solide jusqu’à la mi-mars ; puis, les mesures de confinement strictes nécessaires et la fermeture obligatoire d’entreprises non essentielles ont commencé à être mises en œuvre dans tout le pays afin de ralentir la transmission généralisée dans la collectivité et d’éviter de surtaxer notre système de soins de santé.

À mesure que le nombre de cas continue d’augmenter, il faut s’attendre à ce que les restrictions soient renforcées et que les opérations des concessions soient interrompues ou, dans la plupart des cas, réduites aux réparations, à l’entretien et aux ventes en ligne.

Ainsi, si la courbe des ventes du Canada suit le même schéma que d’autres pays comme la Chine et l’Italie, lorsque des commandes de confinement extrêmes sont entrées en vigueur, les ventes en avril et en mai pourraient chuter d’environ 80 %.

Dans l’ensemble, la situation est fluide et évolue rapidement, et ces projections dépendent principalement de l’efficacité des mesures de confinement et de la réponse économique du gouvernement.

Bien qu’il soit difficile de saisir pleinement l’ampleur des dommages de la COVID-19 sur les perspectives du marché des véhicules de cette année, il est raisonnable de supposer que nos prévisions de marché d’avant-crise ne tiennent plus. Les ventes de véhicules continueront de baisser au cours des prochains mois.

Cependant, le marché connaîtra une demande contenue après la crise, car les constructeurs augmenteront les niveaux d’incitation, et les gouvernements présenteront des plans solides pour relancer l’économie. Le marché pourrait chuter de 20 à 40 %.

Il y a une lueur d’espoir : ça va passer. Et, quand l’activité reprendra, l’économie reprendra vie. Cependant, pour que cela se produise, nous devons accroître la disponibilité de l’équipement de protection individuelle pour les travailleurs et améliorer considérablement notre capacité de tester, de faire du suivi et de la recherche de contacts afin que, s’il y ait de nouveaux cas dans la collectivité, nous puissions rapidement les isoler et éviter une résurgence.

En terminant, au moment d’écrire ces lignes, les autorités de la santé publique publiaient les sombres projections des cas et des décès liés à la COVID-19 au Canada.

Cette pandémie est avant tout une tragédie humaine. Et, alors que tous les secteurs de l’économie sont sous le choc, nous devons continuer à faire notre part pour ralentir la propagation du virus et limiter l’impact sur la vie humaine. Nos actions individuelles, conjuguées à la réponse sanitaire et économique des gouvernements, peuvent changer l’issue de cette crise sans précédent.

Restez à la maison ! Nous nous en sortirons ensemble !

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