Alors que les concessionnaires entrent dans la nouvelle année, il n’y a pas lieu de paniquer ; cependant, ils devront boucler leur ceinture, car la route sera parfois semée d’embûches. Tout le monde dans l’industrie de l’automobile s’adapte aux changements issus de l’année et, même, de la décennie précédente.
Cette période de l’année nous permet de réfléchir sur les 12 derniers mois et de regarder dans notre boule de cristal pour essayer de voir ce que l’avenir nous réserve.
Cependant, alors que j’écris cette chronique avec les chansons de Noël en arrière-plan, nous pouvons faire le point sur les tendances et les défis qui ont marqué l’année dernière et, même, déterminer dans quelle mesure tout cela continuera d’évoluer en 2020.
L’année écoulée a été une période tumultueuse pour l’industrie l’automobile. Au moment d’écrire ces lignes, le marché des véhicules neufs est sur le point d’afficher une baisse par rapport à 2018. Le marché est entré dans une période de ralentissement alors que les conditions économiques au Canada et à l’échelle mondiale sont dans un cycle baissier.
Devrions-nous tirer la sonnette d’alarme après deux ans de déclin du marché des véhicules neufs ? Pas vraiment… selon la norme actuelle, les deux dernières années ont été lentes.
Cependant, si l’on compare avec ce que nous avons connu il y a plusieurs années, ce sont encore de bonnes années, et 2019 se classera probablement parmi les cinq meilleures années de vente enregistrées. Le marché canadien fait preuve de résilience malgré le ralentissement économique, les difficultés commerciales et la hausse des taux d’intérêt.
Une analyse plus approfondie des données montre qu’une grande partie de l’effondrement du marché en 2019 a été provoquée par les mauvaises performances du segment des voitures. Les ventes de camionnettes sont actuellement en hausse par rapport à 2018, tandis que les ventes de voitures ont chuté sensiblement. De plus, l’écart de part de marché entre les voitures et les camionnettes a continué de se creuser en 2019, les camionnettes représentant près des trois quarts du marché.
L’ascension du segment des camionnettes au cours des dernières années est due aux préférences des consommateurs pour l’espace de chargement, les capacités et la sécurité, mais elle était principalement due aux améliorations de l’efficacité énergétique couplées à une forte baisse des prix du pétrole depuis 2014, en particulier dans le segment des VUS qui représente 50 % du marché total.
Nous prévoyons pleinement que cette tendance se poursuivra au cours des prochaines années, le segment des voitures continuant de se replier sur un marché de niche.
L’année 2019 a été moins bonne pour le segment des véhicules de luxe, en baisse pour la première fois au cours des deux dernières décennies après avoir atteint un niveau record en 2018. La combinaison d’une économie forte et d’une solide croissance de l’emploi, un financement abordable et une demande croissante sur le marché avaient permis au segment des véhicules de luxe de dépasser la croissance des ventes dans le secteur de l’automobile mondial ces dernières années.
