Selon les données de Statistiques Canada, le deuxième trimestre n’est pas très reluisant, notamment en lien avec le premier trimestre de l’année. En effet, on y révèle une baisse du PIB plus importante que prévu, une économie dans son ensemble qui se contracte à un taux annuel de -1,6 %, l’impact des tarifs douaniers, et ce, en plus de l’incertitude commerciale…
Bien que les exportations aient diminué de 7,5 % et que les investissements des entreprises en machines et équipements aient reculé de 0,6 %, l’agence a constaté que les dépenses des ménages ont en fait augmenté au deuxième trimestre, les ventes d’automobiles étant une part importante de cette hausse.
De nombreux acteurs de la communauté économique se demandent toutefois combien de temps cette croissance des dépenses de consommation pourra se maintenir compte tenu de la trajectoire économique générale. Les données sur les ventes de véhicules légers d’août fournissent des signaux mitigés à cet égard.
Les ventes en août, estimées par Desrosiers Automotive Consultants (DAC), se sont établies à 160 000 unités, soit une baisse de 2,9 % par rapport au même mois en 2024, bien qu’il faille noter qu’il y a eu une journée de vente de moins au cours du mois cette année. Pour mettre ce total en perspective, il est bien inférieur au niveau de ventes d’août, supérieures à 180 000 unités, observées sur la période 2017-2019, et constitue le premier mois de l’année depuis février à enregistrer une baisse des ventes d’une année sur l’autre.
« Les performances des entreprises en août ont été résolument mitigées, certaines entreprises enregistrant des gains à deux chiffres, tandis que d’autres ont enregistré des pertes à deux chiffres. Dans l’ensemble, cependant, le marché était clairement orienté à la baisse, le SAAR s’établissant à 1,76 million, soit le niveau le plus bas observé jusqu’à présent en 2025, » a mentionné Andrew King, associé directeur de DAC. En l’absence de clarté quant aux perspectives des négociations commerciales, le secteur continue de faire du surplace et de tenter d’atténuer les problèmes de droits de douane en attendant une solution et une voie à suivre plus globales.
