Nouveau rapport concernant la Norme canadienne sur la disponibilité des véhicules électriques

Le Conseil canadien de l’infrastructure de recharge (CCIR) vient tout juste de publier un rapport concernant la Norme de disponibilité des véhicules électriques (NDVE). On mentionne entre autres que les modifications à cette norme ont une incidence sur la recharge. 

La Norme sur la disponibilité des véhicules électriques oblige les constructeurs automobiles à offrir des véhicules électriques (VÉ) aux consommateurs canadiens. Ceci a déjà stimulé des investissements massifs dans plus de 7 500 bornes de recharge rapide publiques, ce qui représente environ 1 milliard de dollars en investissements à l’échelle du pays, a mentionné le Conseil canadien de l’infrastructure de recharge (CCIC). 

Malgré l’impact des tarifs douaniers, l’industrie canadienne de la recharge est en voie d’atteindre les cibles projetées pour 2030, soit entre 22 000 et 23 000 bornes de recharge rapide publiques, si les taux actuels de croissance et d’investissement se maintiennent. Ce qui représente plus de 1,5 milliard de dollars d’investissements supplémentaires en infrastructures de recharge rapide d’ici 2030, si l’on se fie à la Norme telle qu’actuellement définie.

Alors que le Canada envisage de modifier à la baisse le niveau d’ambition de la Norme, les réseaux de recharge du pays préviennent qu’une réduction des exigences minimales de ventes de VÉ pourrait entraîner une forte diminution : du déploiement de stations de recharge ; et de la croissance du PIB associée à l’électrification des transports.

Une réduction des cibles de la Norme aura un impact disproportionné sur la rentabilité des investissements en recharge, puisque la norme fixe présentement des obligations annuelles de ventes.

Aujourd’hui, la Norme exige que les véhicules zéro émission (VZE) représentent 60 % des ventes de voitures neuves d’ici 2030. Une telle cible justifie les investissements nécessaires pour le déploiement environ 12 500 nouvelles bornes de recharge rapide publiques d’ici 2030.

Une réduction modérée de cette cible — par exemple à 40 % d’ici 2030 — entraînerait une baisse estimée de 38 % du nombre de nouvelles bornes rapides au cours des cinq prochaines années. Une réduction plus importante, disons à 30 %, pourrait se traduire par une diminution de 62 % du nombre de nouvelles bornes d’ici 2030.

Une telle révision à la baisse aurait également des répercussions économiques considérables, réduisant d’environ 500 millions de dollars les investissements directs dans la recharge rapide publique seulement.

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