Ajustements à considérer lors de la vente d’une concession

Quels sont les ajustements à considérer lors de l’achat ou de la vente d’une concession d’automobiles ?

L’industrie de l’automobile a adopté une approche à base de multiple pour évaluer l’achalandage d’une concession. En calculant la rentabilité réelle d’une entreprise et en multipliant ce nombre par un multiplicateur, la valeur de l’achalandage de l’entreprise est enfin calculée. Le multiplicateur approprié est déterminé en fonction de plusieurs facteurs, notamment la marque et la qualité de la concession, les performances historiques et le potentiel futur.

« Le multiplicateur approprié est déterminé en fonction de plusieurs facteurs, notamment la marque et la qualité de la concession, les performances historiques et le potentiel futur. »

Qu’entendons-nous par rentabilité réelle ? En termes simples, il s’agit du revenu inchangé qu’une entreprise générerait, quel que soit le propriétaire. Certains ajustements sont donc requis si l’on veut déterminer ce revenu inchangé qu’on appelle ici la rentabilité réelle. Ce revenu est la mesure la plus proche d’un flux de trésorerie de l’entreprise et constitue la référence utilisée pour le multiplicateur. C’est pourquoi un certain niveau d’ajustement au profit est effectué et, dans la plupart des cas, les propriétaires en titre sont agréablement surpris d’apprendre où des profits demeurent cachés ou perdus. Les sections suivantes mettent en évidence les principaux ajustements communs pour une concession d’automobiles.

Dépense de loyer

Un aspect qui a un effet significatif sur la rentabilité ajustée est la normalisation du facteur de loyer. Que la propriété soit achetée ou louée par un acquéreur, le loyer de cette propriété sur le marché devra être pris en compte pour déterminer avec précision le flux de trésorerie inchangé réel de l’entreprise. Souvent, en raison de la forte augmentation de la valeur des propriétés et des loyers au cours de la dernière décennie, les concessionnaires ne paient pas un loyer au niveau du marché, ce qui finit par nuire aux bénéfices de leur entreprise. Pour les concessionnaires qui envisagent de vendre dans quelques années, notre recommandation est de vous assurer de vérifier quels sont les loyers du marché dans votre région et de commencer à vous payer ce loyer du marché dès aujourd’hui.

Dépenses personnelles

Les dépenses personnelles comme les primes d’assurance-vie et les autres coûts non opérationnels doivent être rajoutées car le nouvel acheteur n’encourra pas ces coûts. Une gestion serrée de la comptabilité est recommandée avant une vente. Il existe encore des moyens d’aborder ces dépenses dans un processus de normalisation, mais cela doit être fait avec diligence et bonne compréhension.

Salaires des propriétaires

L’autre domaine qui suscite une certaine surprise est celui des salaires des propriétaires. Un nouvel acheteur devra comptabiliser un salaire au niveau du marché pour les postes clés qui doivent être pourvus ou remplacés en raison d’un changement de propriétaire. Assurez-vous donc de toujours vous payer à une juste valeur pour éviter toute mauvaise surprise lors de la vente.

Amortissement

Pour les acheteurs non automobiles, il s’agit d’une distinction importante. Contrairement à d’autres industries où la charge d’amortissement complète est rajoutée (en établissant un calcul du BAIIA), dans le monde des concessions d’automobiles, les acheteurs ne rajoutent l’amortissement que dans des circonstances spécifiques. La logique est simple : puisque l’industrie est à forte intensité de capital, un acheteur devrait tenir compte des dépenses futures de remplacement de l’équipement acquis (ci-après appelé CAPEX de maintenance). Malheureusement, les courtiers et les cabinets comptables n’appliquent pas systématiquement cette règle quand ils s’impliquent dans une vente de concession, ce qui entraîne beaucoup de confusion et de débats chez les acheteurs.

Intérêts sur la dette

Un autre aspect de confusion majeur est le rajout lié aux intérêts sur la dette. En termes simples, les intérêts imputés sur la dette à long terme (équipement, immobilier, prêts d’acquisition) ou les prêts d’actionnaires sont rajoutés car ils ne se poursuivront pas pour le nouvel acheteur et sont des éléments spécifiques au vendeur. En revanche, les intérêts liés au financement d’inventaire ne sont pas rajoutés car le financement sur l’inventaire est habituellement utilisé dans toute l’industrie et sera également utilisé par le nouvel acheteur pour répondre à ses besoins d’inventaire, de sorte que le coût continuera après la transaction et est donc considéré comme un coût d’exploitation.

Items non récurrents

Un rajout plus fréquent est les revenus et dépenses non récurrents observés dans l’industrie. Certains avantages accordés par des agences gouvernementales ou des fabricants, non liés aux performances, sont considérés comme non récurrents et devraient être déduits. Inversement, les radiations d’inventaire, les dépenses importantes de créances irrécouvrables et de dons, entre autres, seraient considérés comme des dépenses non récurrentes qui sont rajoutées.

Comme en témoignent les multiples sections décrites et les autres catégories d’ajouts non couvertes dans cet article, la normalisation de la rentabilité des concessions est à la fois un art et une science, nécessitant la prise en compte de plusieurs variables et une connaissance approfondie du processus de fusion et d’acquisition afin de maximiser la valeur de vos actifs opérationnels lors d’un processus de vente. Pour ce faire, il est important d’identifier et de comprendre tous les aspects spécifiques à votre concession afin de réabsorber des dépenses dans vos bénéfices et de s’assurer que le véritable flux de trésorerie de votre entreprise est maximisé, ce qui, en bout de ligne, vous procurera l’achalandage maximal.

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