Selon le plus récent sondage sur l’attitude des Québécois concernant les véhicules à zéro émission (VZE), 60 % des personnes sondées veulent que les incitatifs à l’achat demeurent en place. On mentionne également que 39 % des répondants n’envisageraient pas d’acquérir un VZE pour leur prochain achat de véhicule, évoquant des préoccupations concernant le prix, l’autonomie du véhicule et le manque d’infrastructures de recharge.
Le sondage, mené par Léger pour la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), l’Association canadienne des constructeurs de véhicules (ACCV) et les Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada (CMAC), met en évidence les graves défis liés à la réglementation du Québec exigeant 100 % de ventes de VZE d’ici 2035, ainsi qu’à la suppression des mesures incitatives.
Selon Tim Reuss, président et chef de la direction de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), le soutien gouvernemental aux consommateurs « doit correspondre aux objectifs ambitieux d’un plan politique mesurable et efficace ».
Du côté de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ), Ian Sam Yue Chi, président-directeur général, a mentionné que « cette transition ne peut réussir sans un soutien clair et des incitatifs appropriés pour les consommateurs.
Soixante pour cent des répondants s’opposent au projet du gouvernement d’éliminer le programme provincial d’incitatifs à l’achat de véhicules électriques. – Roulez Vert.
Si le gouvernement veut atteindre ses objectifs, il doit s’assurer que les infrastructures et les incitatifs sont en place pour faciliter l’adoption des VZE par tous les Québécois, » a continué M. Ian Sam Yue Chi.
Toujours selon le sondage, les trois quarts des répondants estiment qu’il n’y a pas suffisamment d’infrastructures de recharge publiques au Québec pour soutenir les objectifs de réglementation des ventes de VZE du gouvernement et 52 % sont opposées au projet du gouvernement d’interdire la vente de véhicules à essence d’ici 2035. Plus d’un quart des personnes interrogées y sont fermement opposées.
« Bien que les gouvernements soient libres d’établir les lois et réglementations qu’ils jugent appropriées, il leur incombe ensuite de soutenir le respect de ces lois et réglementations et, dans ce cas, cela signifie établir des objectifs réalistes et atteignables, maintenir les incitations à l’achat jusqu’à ce que la parité des coûts soit atteinte et construire l’infrastructure pour soutenir l’adoption par les consommateurs », a déclaré David Adams, président et directeur général du GAC.
Les résultats sont basés sur un sondage en ligne réalisé auprès de 1005 Québécois entre le 19 et le 21 juillet 2024.