Avec un semestre complété, le marché des voitures neuves est à la baisse

Les ventes de véhicules neufs au Canada ont clôturé le premier semestre de 2019 comme elles l’ont commencé – en baisse constante. Les ventes de 185 741 véhicules neufs en juin étaient en baisse de 7,2 % par rapport au même mois de l’an dernier, poursuivant ainsi le repli qui se prolonge depuis 16 mois.

Non seulement les ventes du premier semestre n’arrivent-elles même pas à égaler les chiffres récents, mais avec 980 107 véhicules, elles ont diminué de 5,5 % par rapport aux chiffres de 2018 déjà à la baisse de 50 000 véhicules. Les ventes du premier semestre, comme celles du deuxième trimestre et du mois de juin, ont atteint leur plus bas niveau depuis 2015, d’après les données publiées par DesRosiers Automotive Consultants (DAC). Et il n’y a aucun signe de reprise dans l’air.

Si l’on jette un coup d’œil au taux annuel désaisonnalisé publié par DAC, les données de juin, environ 1,88 million de véhicules, sont relativement encourageantes. Cependant, à une exception près, c’est le chiffre le plus bas depuis décembre 2016.

En outre, alors que les ventes globales étaient à la baisse par rapport aux mois précédents de cette année, les 26 constructeurs qui figurent dans le tableau présentaient habituellement des gagnants et des perdants. En juin, seuls deux d’entre eux ont réalisé des gains.

Même les camionnettes, y compris les véhicules multisegments et les VUS, qui étaient la principale source de ventes jusqu’à présent, ont connu une baisse de 1 % en juin. Les ventes de voitures particulières ont diminué de 21,3 %. Depuis le début de l’année, les ventes de camionnettes ont diminué de 1,4 %, et celles des voitures, de 15,1 % ; les camionnettes représentant 73,2 % du marché contre 26,8 % du marché pour les voitures.

« Si l’on est positif », a déclaré David Adams, président de Global Automakers of Canada, et si les ventes pour le reste de 2019 maintiennent leur niveau actuel, nous aurons sans doute l’une des meilleures années jamais enregistrées au Canada. »

Par contre, il est aussi possible que nous n’ayons pas encore vu le fond de ce ralentissement cyclique.

Ford renforce sa position en tête

Comme c’est maintenant devenu la norme, Ford a dominé les ventes en juin, avec 30 325 véhicules vendus, soit une baisse de 2,7 % dans un marché qui était encore à la baisse. Par conséquent, l’Ovale bleu a étendu son avance cumulative au milieu de l’année avec 154 203 ventes totales, même si elles ont légèrement diminué de 0,9 % par rapport à 2018. De plus, la part de marché de Ford a augmenté de 0,7 %, à 15,7 %.

Désormais solidement en deuxième position, avec des ventes estimées en juin à 25 749 véhicules, General Motors état en baisse de 6,8 % par rapport à 2018, et ses 132 903 ventes totales au premier semestre étaient en retrait de 14,2 %, ce qui a fait baisser la part de marché de GM 1,3 %, à 13,6 % – la plus forte baisse de l’industrie.

Fiat Chrysler Automobiles a réclamé la troisième place pour juin, après l’avoir cédée à Toyota pendant deux mois, avec 21 566 ventes, en baisse de 4,1 % par rapport à l’an dernier. Cumulativement, à la fin du semestre, FCA avait vendu 117 746 véhicules neufs, une baisse de 12,7 %, et a perdu 1 % de sa part de marché, à 12 %.

Cumulativement, les ventes des Trois Grands de Detroit ont diminué de 4,5 % en juin, mais cette performance a dépassé celle du reste du marché, en baisse de 9,1 %.

Pas très loin derrière FCA en quatrième position, Toyota a vendu 20 524 véhicules en juin, soit une baisse de 1,5 %, mais son total de 108 047 véhicules à la fin du semestre est plus élevé de 3,3 % par rapport à l’an dernier, ce qui pousse sa part de marché à la hausse de 0,9 %, un sommet, à 11 % – le gain le plus important de l’industrie.

En cinquième position, Honda a vu ses ventes diminuer 10,2 % en juin pour atteindre 15 278 véhicules. Les ventes de 87 298 véhicules à la fin du semestre ont connu une baisse de 3,3 % par rapport à leur niveau de 2018, mais la part de marché a augmenté de 0,1 %, à 8,9 %.

Hyundai reste forte

À la sixième place pour le mois, Hyundai a maintenu un rendement supérieur au marché, enregistrant une baisse de 1,4 % pour 13 341 ventes. Mais elle n’a toujours pas ravi la sixième place à Nissan à la fin du semestre, et ce, malgré une hausse des ventes de 5,9 % pour 64 920 véhicules et une amélioration de 0,7 % de sa part de marché à 6,6 % – la deuxième meilleure progression du secteur.

Nissan s’est classée au septième rang des ventes pour le mois, enregistrant une baisse de 11,1 % par rapport aux ventes de juin 2018. Toutefois, elle maintient sa sixième place pour l’année avec quelque 1 000 ventes de plus que Hyundai et 65 959 véhicules. C’est un recul de 6,6 % par rapport à l’année précédente, ce qui a fait baisser la part de marché de la marque japonaise de 0,1 %, à 6,7 %.

Kia a maintenu la huitième place avec 8 050 ventes en juin, en baisse de 4,1 % par rapport à 2018. Toutefois, les ventes cumulatives de la marque sud-coréenne étaient toujours en hausse de 3,9 %, pour atteindre 38 261 véhicules, pour une part de marché en hausse de 0,3 %, à 3,9 %.

Mazda a régressé à la neuvième place pour le mois avec 6 025 véhicules vendus, ce qui représente une baisse de 20,2 % par rapport à juin 2018. Le petit fabricant japonais reste dixième pour l’année, juste derrière VW, avec 32 538 ventes. Cette baisse de 15,8 % a coûté 0,4 % de la part de marché de Mazda, à 3,3 %.

Volkswagen s’est classée au dixième rang des ventes en juin avec 5 570 véhicules vendus, en baisse de 18,4 % par rapport au même mois de l’an dernier. Depuis le début de l’année, toutefois, les ventes de VW ont encore augmenté de 0,7 % pour atteindre 32 899 véhicules, devançant de justesse celles de Mazda à la neuvième place à la fin de semestre et enregistrant une hausse de 0,2 % de sa part de marché, à 3,4 %.

En onzième position, Subaru a continué de dépasser la moyenne du marché avec 5 317 ventes, en baisse de 0,6 % seulement par rapport à l’année précédente, ce qui est suffisant pour améliorer la part de marché de la marque de 0,1 %, à 2,8 %.

Mercedes-Benz a conservé la douzième place pour le mois et son leadership au chapitre des marques de luxe, et ce, malgré une baisse de 19,1 % des ventes qui se sont établies à 3 966 véhicules, et une baisse de sa part de marché de 0,4 %, à 2,2 %. BMW et Audi ont continué de suivre Mercedes-Benz dans cet ordre, tant au classement des constructeurs de véhicules de luxe qu’au classement général.

Gagnants et perdants

Sur une base de pourcentage, les seuls gagnants en juin ont été Volvo (+1 %) et Genesis (+0,6 %). Les grands perdants ont été Maserati (-37,7 %), Audi (-29,8 %), Infiniti (-27 %, Jaguar (-22,4 %) et Mazda (-20,2 %).

Il convient de noter que les chiffres des ventes totales du marché indiqués ici sont maintenant estimés par DesRosiers Automotive Consultants (DAC), compte tenu de la décision récente de General Motors de ne déclarer ses ventes effectives que sur une base trimestrielle. Les résultats mensuels estimés sont conciliés tous les trimestres afin de refléter les ventes effectives lorsque GM communique ses résultats officiellement.

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