Nathalie Aumont présidente et son fils Fred, directeur général
Présidente de la Corporation des concessionnaires d’automobiles des Laurentides et de Lanaudière pour plus de deux mandats, administratrice de la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec, membre de la première communauté francophone d’entrepreneurs de mouvance mondiale entre chefs PME, dirigeante affirmée auprès de Toyota et mentor du programme Accélérateur Femmes en automobile de la Banque Scotia, Nathalie Aumont fascine. Rencontre avec une femme de cœur qui s’investit pour faire grandir.
Nathalie Aumont est propriétaire de Joliette Toyota, également connue sous la raison sociale Automobiles Aumont. C’est son père, Gilles, qui a fondé l’entreprise en 1977. L’établissement est érigé sur un vaste lotissement situé à Notre-Dame-des-Prairies dans le grand Joliette. Ce terrain, acquis en 1963 par Alfred Aumont, le grand-père de Nathalie, abritait à l’époque un magasin de pièces d’auto usagées « Fred Auto Parts ». Gilles a racheté et rénové la propriété familiale pour y construire la concession qu’on connaît depuis. L’immeuble d’origine vivra au fil des ans plusieurs transformations, dont dix agrandissements gérés par Nathalie. L’entreprise d’une modernité actuelle fêtera bientôt à cette adresse ses 50 ans d’existence.
La concession en 1977
Or, une concession Toyota existait déjà sur un autre site à Joliette à cette époque. Sa fermeture annoncée a convaincu Gilles Aumont de procéder au rachat de la bannière puis à son déménagement. Lui qui avait pourtant d’autres projets pour le lotissement familial au départ affectionnait particulièrement cette marque de véhicules qui faisait le bonheur de son épouse. « En effet, maman, avant même l’acquisition de la bannière par mon père, a été une des premières automobilistes au pays à conduire une Toyota Corolla et à être fidèle à l’emblème. Elle avait la marque dans le sang, elle l’adorait. Elle avait transmis sa passion à toute la famille. Tout comme mon père, elle croyait déjà en ce produit japonais qui faisait ses tout premiers débuts au pays », confie Nathalie Aumont.
« Je suis arrivée dans la concession en 1989 alors qu’un vent de changement soufflait sur l’industrie. Il fallait informatiser l’entreprise au complet au moment où tout se faisait couramment à la main à cette époque. »
Piqûre pour le métier
« J’ai grandi et j’ai même été élevée dans l’entreprise familiale, dit-elle en riant. Mon père supervisait principalement les Ventes. Mon oncle André était au département des Pièces et du Service. Ma mère faisait la comptabilité. C’était ma seconde maison, en somme. Après l’école je m’y rendais souvent. J’y faisais mes devoirs et après, pour m’occuper, car mes parents y faisaient de longues heures, je m’investissais dans le ménage des locaux tout en observant comment s’animait la concession. Plus je grandissais, plus je m’impliquais. Mais à cette époque, faire carrière dans l’automobile n’était pas le dessein d’une femme ». C’est pourquoi elle a entrepris des études en relations industrielles, un domaine qui lui tient à cœur. Mais durant ce parcours universitaire, elle prenait du galon dans ses différents rôles à la concession, notamment dans les postes de gestion.
« J’adorais ce que je faisais, et les gens le percevaient. Si bien qu’à la fin de mon Bac, en 1989, j’ai intégré l’entreprise à temps plein pour m’y accomplir. Accomplir et grandir représente tout l’esprit des ressources humaines ! ».
« Mon père a dirigé le premier agrandissement de l’immeuble en 1984. Fraîchement débarquée dans l’entreprise, j’ai géré en 1989 en sa compagnie le second chantier d’extension. En cours lorsque je suis arrivée, je l’ai terminé. Fière de cette expérience liée aux opérations fixes, j’ai pris en main les neuf autres projets consécutifs seule. Ces travaux ont été majoritairement menés durant des années que je qualifierais de période dorée pour la vente d’automobiles japonaises. Ces véhicules suscitaient déjà l’élan d’industrie en cette période de hausses des prix de l’essence. C’est sous cet engouement que l’entreprise a vécu une révolution de croissance. Ce qui explique les nombreux agrandissements faits au bâtiment depuis, dont le plus important réalisé en 2011 pour l’agrandissement de la salle d’exposition pour la nouvelle image du fabricant. »
« Je suis arrivée dans la concession en 1989 alors qu’un vent de changement soufflait sur l’industrie. Il fallait informatiser l’entreprise au complet au moment où tout se faisait couramment à la main à cette époque. De la logistique d’approvisionnement à la facturation jusqu’au service de financement pour l’achat d’un véhicule pour le client, un énorme chantier était lancé. À l’instar du défi d’électrification automobile d’aujourd’hui et des nombreux enjeux d’investissements pour la concession que cela génère, nous continuons de mener en parallèle les opérations courantes en plus de suivre une formation technologique intense. Nous passons évidemment sous silence le bouleversement pandémique qui a entraîné le début d’une profonde transformation des processus de l’industrie. »
Nathalie à ses début avec son père Gilles et sa mère
Ambassadrice d’avenir
« Grandir et tirer son épingle du jeu dans un monde en constante évolution ne se limite pas à servir différemment en concession. Mieux outiller la communauté en prenant plaisir à donner au suivant élève également le changement. C’est pourquoi, j’adore être de tous les comités et mettre l’épaule à la roue du développement sociétal dans ma région et dans mon industrie, où je me réalise ». Fortement impliquée dans sa communauté, Nathalie Aumont a ainsi prêté main-forte à plusieurs organisations. De la CCALL aux fondations d’aide, elle a mené des campagnes de financement sociocommunautaires et soutenu plusieurs corps caritatifs. Elle apporte son soutien à une multitude de causes pour favoriser le développement économique et humanitaire.
De l’aide à l’apprentissage en milieu scolaire, à la formation culturelle jusqu’au déploiement des activités régionales de la Croix rouge, elle est généreusement de tous les fronts. Élue Ambassadrice de l’avenir à l’occasion d’un gala méritoire, elle symbolise cette vitalité d’action et sacre la puissance de l’engagement.
C’est sous cette volonté qu’elle prépare la relève entrepreneuriale; qu’elle veille au passage du flambeau dans sa concession. S’inscrivant dans ce dessein, Fred, son fils aîné, vit le relais à la 3e génération. Investi dans Automobiles Aumont depuis dix années déjà, l’employé d’expérience et bachelier en sciences administratives qui grandit dans l’entreprise relève les défis. Depuis peu directeur général de la concession, Fred a joint l’actionnariat. « Il a dans son ADN l’esprit de croissance et la détermination nécessaire à la consécration de son rêve. Je suis heureuse de pouvoir ainsi planifier l’atteinte de nouveaux objectifs, car les défis ne s’arrêtent pas pour autant. »
« Je tiens à souligner la contribution de mon extraordinaire partenaire de vie. Ce complice de plus de 23 ans, mon conjoint Marc Daigle, dirigeant de deux concessions d’automobiles, a encouragé cet entrain avec la plus touchante compréhension. À cause de cette industrie qui nous a permis de nous rencontrer, nous sommes devenus l’un des rares couples, si ce n’est le seul au Québec, à alimenter une attachante réciprocité d’engagement », conclut Nathalie Aumont, aujourd’hui aspirante première femme pressentie à la présidence de la CCAQ.
Nathalie Aumont et son conjoint Marc Daigle
