Profitons-en le temps que ça dure !

Un regard sur l’année qui vient des s’écouler et un coup d’oeil à 2018

Bienvenue en 2018 ! D’abord, les mauvaises nouvelles : il y a de bonnes chances que, pour les six prochaines années, nous venions d’entamer la première où l’on n’établira pas (encore) un nouveau record de ventes de véhicules neufs au Canada. Bien que l’économie ait connu une période très positive au cours des derniers trimestres, il est difficile de prédire que les ventes de véhicules continueront à excéder la croissance année après année, particulièrement dans notre marché de deux millions de véhicules en 2017.

Si vous acceptez, comme la majorité des gens, le fait qu’on ne puisse pas établir un nouveau record chaque année, alors il est possible que les ventes diminuent, et ce, à court ou moyen terme. Cependant, peu importe que nous soyons en hausse d’un demi-point ou en-deçà d’un point cette année par rapport à l’année dernière, l’industrie reste dans une position très avantageuse à l’orée de la nouvelle année.

Si l’on met de côté les mauvaises nouvelles, le reste de l’article devrait calmer votre blues de janvier avec un contenu plus positif.

Bien que les ventes aient légèrement diminué en novembre et en décembre par comparaison avec 2016, nous avons franchi le seuil des deux millions de véhicules vendus en 2017.

C’est la cinquième année record consécutive de ventes de véhicules neufs au Canada ; les consommateurs continuent de profiter de la proposition de valeur incroyable que leur fait notre industrie par les temps qui courent. Les revenus des concessionnaires, qui ont atteint près de 120 milliards de dollars, ont augmenté encore plus vite que les ventes en raison du fait que les consommateurs préfèrent de plus en plus la camionnette et le VUS à la voiture qui poursuit sa descente aux enfers depuis des années.

Le dernier trimestre de l’année a connu ce qu’on peut décrire comme un boom dans l’emploi, avec 80 000 postes ajoutés à la masse salariale en novembre seulement. Cela a ramené le taux de chômage à moins de six pour cent pour la première fois depuis près d’une décennie.

Bien sûr, le marché de l’emploi est étroitement lié au marché de l’automobile : si vous avez un emploi, vous avez habituellement besoin d’une voiture pour vous y rendre. Si vous avez besoin d’une voiture, vous avez besoin d’un emploi pour la payer. Pas étonnant, alors, qu’un nombre d’emplois record soit allé de pair avec des ventes de voitures record en 2017.

Cela dit, la croissance dans l’emploi est ce qu’on appelle un « indicateur tardif ». Ce serait l’expression économique pour quelque chose qui arrive après le fait. Les 80 000 emplois qui ont été créés en novembre, par exemple, résultent principalement de ce qui est arrivé à ces entreprises, disons, d’août à octobre, et moins de ce que ces entreprises s’attendaient à faire en décembre et après.

Bien sûr, il y a une exception à cette règle — les détaillants travaillent avant Noël, — mais la plupart du temps, la création d’emplois est la Un regard sur l’année qui vient des s’écouler et un coup d’oeil à 2018 manifestation de ce qui est arrivé dans le passé, contrairement à ce qui est prévu dans le futur.

Le faible taux de chômage est aussi habituellement associé à une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, ce qui pourrait ralentir l’industrie de l’automobile. Cependant, jusqu’à présent, on ne s’attend pas à voir se profiler à l’horizon une inflation plus longue.

Bien que la croissance de l’emploi ait été forte, la croissance économique globale a été modeste (+1,7 % au troisième trimestre). La Banque du Canada est également consciente du resserrement des règles fédérales concernant les prêts hypothécaires dans ses décisions en matière de taux d’intérêt et, par conséquent, adoptera des politiques prudentes cette année en l’absence d’une poussée inflationniste imprévue.

La politique monétaire est importante, tout comme la politique gouvernementale. Bien qu’il n’ait pas encore touché le sujet, le gouvernement fédéral est de plus en plus conscient de la tendance de l’amortissement ultra-long des véhicules dans l’industrie de l’automobile.

Il est également très préoccupé par l’augmentation du niveau d’endettement des consommateurs. Au cours de la dernière décennie, le gouvernement fédéral a pris de nombreuses mesures en matière de financement du logement, de sorte qu’il ne se gêne pas pour réglementer. Je ne prévois aucune action sur la réglementation financière cette année, mais c’est toujours possible dans l’industrie.

Au final, tout ce qui nous a amenés à deux millions restent en place cette année.

Je ne fais aucune prédiction sur ce qui nous attend en 2018, mais si nous plongeons légèrement en dessous des deux millions de véhicules cette année, nous serons toujours dans une bonne situation. Peu importe le nombre de ventes, il est presque certain que les revenus augmenteront, puisque les consommateurs opteront toujours pour des véhicules plus gros et plus chers en 2018. Profitons-en le temps que ça dure !

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