Je n’apprécie pas beaucoup quand des gens, spontanément sur n’importe quel sujet, répondent sans explication : « Ah ! Tu sais, les temps changent ! » Mais, dans ce cas-ci, je serai d’accord avec la réponse, surtout quand on me demande : « Comment se fait-il qu’il soit si difficile actuellement d’acquérir un nouveau véhicule électrique ou, même, un véhicule traditionnel dans une concession ? »
Différents événements internationaux que nous ne pouvons contrôler ici au Québec et qui viennent chambouler de façon importante les anciennes habitudes d’achat d’un véhicule, sont en partie responsables de cette problématique :
En tête, la COVID-19 qui a obligé les constructeurs à suspendre les opérations sur les chaînes d’assemblage durant une bonne période.
La rareté des puces électroniques, essentielles dans la construction des véhicules modernes et toujours de plus en plus technologiques, qui a entraîné une difficulté accrue des sous-traitants de l’ensemble des constructeurs à obtenir certaines pièces essentielles à différentes phases d’assemblage.
La monopolisation par les grands armateurs, qui sont à la fois propriétaires des bateaux et des conteneurs. En effet, ces armateurs possèdent maintenant presque l’ensemble les flottes, ce qui leur donne le contrôle complet du marché du transport maritime.
Enfin, récemment sont venus s’ajouter les divers conflits internationaux qui sévissent actuellement dans certains pays d’Europe et qui affectent la planète entière.
Autant de mauvaises raisons qui viennent influer de façon négative sur la bonne marche des activités des constructeurs d’automobiles mondiaux. On pourrait même ajouter une nouvelle stratégie marketing des constructeurs dans le domaine électrique. En effet, ils présentent au grand public leurs nouveaux modèles électriques, tout en sachant qu’il ne seront pas disponibles avant 12 mois. Ils invitent donc les consommateurs à précommander en ligne leur véhicule. Cette stratégie semble déteindre doucement sur la catégorie des véhicules thermiques également.
« Nous ne sommes pas près de revoir des inventaires totalisant des centaines de véhicules sur le terrain des concessions. »
Tout cela pour dire que nous ne sommes pas près de revoir des inventaires totalisant des centaines de véhicules sur le terrain des concessions. Les constructeurs semblent de plus en plus vouloir privilégier la technique de la précommande de 3 à 4 mois avant la livraison des véhicules, selon les spécifications des consommateurs quant aux modèles, aux couleurs et aux options liées aux choix individuels.
Oui, les temps ont changé, et rien ne nous indique à court terme qu’il y aura un changement de pratiques quant aux nouvelles orientations des constructeurs mondiaux.
Cependant, nous devons préciser que le Québec représente une goutte d’eau dans l’univers mondial de l’automobile. Le Québec ne construit pas de véhicules, et notre influence sur l’industrie des constructeurs est limitée.
Alors, voici mon conseil : « Il y a et il y aura encore des véhicules automobiles qui répondront à vos spécifications. Mais, il serait sage de mieux prévoir la date de l’acquisition pour obtenir le véhicule de votre choix. »
