L’esprit et l’équilibre de l’industrie

Les Agences Kyoto (Toyota St-Jérôme et Toyota St-Eustache)

C’est sous l’historique d’entreprise, le partage d’enjeux d’industrie et un regard posé sur l’horizon que William Vialle, président de Toyota St-Eustache et copropriétaire de Toyota St-Jérôme, de concert avec son cousin Patrice Vialle, évoque la constante évolution de notre domaine d’activité. Praticien d’une chimie de service qui fait la réputation d’établissement, il expose une dynamique d’avenir qui souscrit à un écosystème de saines réflexions.

« C’est en 1969 que l’aventure familiale débute », dira-t-il d’entrée de jeu. « Mon oncle, Aimé Vialle, ouvre Toyota St-Jérôme avec un partenaire, Gilles Sauriol. En 1973, mon père, Jean-Louis Vialle, se joint à eux puis ouvre Toyota St-Eustache en 1981. La nouvelle entreprise voit le jour dans un petit bâtiment du type station-service sur le chemin d’Oka. L’enseigne déménage quelques années plus tard dans le voisinage de l’adresse actuelle, au 160 de la rue Dubois. Elle est aujourd’hui implantée au numéro 520 de la même rue, soit la desserte de l’autoroute 640 à Saint-Eustache, où s’élèvent toutes les autres concessions d’automobiles. 

À cet endroit, l’entreprise passe en 2011 de 16 000 pieds carrés à environ 33 000 pieds de superficie au sol, surplombée de 8 000 pieds carrés de mezzanine. Malgré la taille de l’établissement, William Vialle continue d’exercer une gestion du type familial. « Cette approche est rassembleuse. Elle facilite la communication et aplanit les différends. Elle soude des liens en inspirant l’écoute, le partage d’idées et le sentiment d’appartenance. Ces qualités installent la confiance et établissent l’assurance du service. Elles construisent la stabilité de croissance », fait-il valoir.

Cartes maîtresses

William a commencé chez Toyota St-Eustache en 2007 après avoir passé 17 ans dans deux anciennes concessions du groupe, Chrysler de Blainville et Chrysler de Lachute. « Comme mes confrères et consœurs, pour la plupart enfants de concessionnaires, j’ai été élevé dans l’automobile. Ce qui m’a appris à avoir une vision à long terme qui passe inévitablement par la satisfaction de la clientèle. »

« Cette culture n’est pas étrangère au haut degré d’expérience et d’accomplissement confirmé des 50 employés de la concession. Plus de la moitié de nos travailleurs comptent plus de dix ans d’ancienneté. Une dizaine en ont plus de 20, et six d’entre eux sont en poste depuis plus de 30 ans. »

« Mes trois enfants travaillent dans l’entreprise depuis quelques années déjà. Épousant les mêmes valeurs d’engagement, ils représentent le dessein de la relève. Philippe, directeur des Ventes, a commencé en 2008 ; Stéphanie, comptable, en 2009 ; et Alexandre, conseiller en véhicules d’occasion, en 2022. Ils sont tous passés par plusieurs postes afin de s’imprégner de la culture de l’entreprise, » explique William Vialle.

« Dans cette foulée d’évolution, à l’instar de mon cousin Patrice à Saint-Jérôme qui a pris sa retraite au début de 2022, je planifie aussi de céder le relai des opérations d’ici quelques années », confie-t-il.

Défis d’entreprise

Comme il aime s’impliquer, il cumule onze années consécutives de participation dans le comité de publicité de Toyota du Québec. Il s’implique aussi dans une équipe de gestion des concessions Toyota, des groupes mandatés par leurs pairs des quatre coins du Canada pour rencontrer et fournir des réactions et des conseils à la Direction canadienne du constructeur. 

Dans une métaphore qui illustre la vigueur de cet engagement, William Vialle affirme qu’il a toujours préféré faire partie de la solution que du problème. Cet engouement traduit également son action au sein de la CCAQ où, à titre de membre actif et de président de la Corporation des concessionnaires d’automobiles des Laurentides et de Lanaudière (CCALL), il défend plusieurs enjeux d’industrie.

Au nombre des défis, il cite au premier chef l’électrification des véhicules. « Cela changera la donne au chapitre du service pour les concessions d’automobiles. L’entretien sur un véhicule électrique est beaucoup moindre que sur un véhicule à essence. Cependant, nous aurons toujours besoin de techniciens pour les périodes de frénésie biannuelle de pose de pneus. »

À partir de 2035, aucun véhicule à essence ne pourra être livré, ajoute-t-il. « Il faut cependant s’attendre à ce que certains fabricants prennent le virage de l’électrification avant. Heureusement, cette transition sera progressive. Ce qui nous permettra de nous adapter. »

Nouveaux enjeux

« Dans le viseur, il faut également surveiller la venue de nouveaux modes de vente et de distribution des véhicules, une situation qui favorise l’émergence de nouveaux fabricants d’automobiles. Notre défi à titre de concessionnaire sera de démontrer aux consommateurs qu’il est préférable pour l’expérience client d’acheter un véhicule en passant par nous plutôt que de directement transiger avec le constructeur. »

« En effet, la vente en ligne dépersonnalise le déroulement d’un moment pourtant important pour plusieurs consommateurs et particulièrement vital à la poursuite de l’expérience en concession, au Service notamment. De plus, pour les consommateurs, il n’y a actuellement aucun avantage financier à acheter en ligne », poursuit-il.

Les concessionnaires d’automobiles du Québec et de partout au pays ont toujours su s’adapter aux changements et aux épreuves. Nous avons survécu à l’avènement de crises économiques, à l’arrivée de l’internet, à la survenance de la pandémie de Covid et à autres perturbations. C’est pourquoi, je suis confiant en notre avenir. Mais il nous faudra rester alerte », conclut William Vialle.

À propos Marc Beauchamp

Marc Beauchamp est concepteur, rédacteur et journaliste pigiste, il est aussi producteur de contenu multiplateforme pour médias de masse et de spécialité. On peut le joindre par courriel à marcbeauchamp1960@gmail.com

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