La gestion participative a gagné beaucoup en popularité au cours des dernières années. Qui plus est, elle se prête bien aux petites et moyennes entreprises comme les concessionnaires d’automobiles, ce qui laisse entrevoir de meilleurs résultats en termes de gestion des ressources humaines en cette époque de pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
En résumé, ce modèle présuppose une gestion démocratique, le partage du pouvoir et une transformation des rapports sociaux afin qu’ils soient plus égalitaires et respectueux des contributions de tout un chacun. La structure hiérarchique traditionnelle est ainsi mise au rencart pour faire place à un organigramme tracé davantage à l’horizontale qu’à la verticale.
Avec cette approche davantage humaine, les salariés sont réellement considérés comme des partenaires à part entière contribuant, chacun à leur façon, à la réalisation de la mission de l’entreprise. Ils ne sont pas seulement consultés, mais ils participent aussi activement au processus décisionnel et à la mise en place des consensus approuvés par la majorité.
Selon certaines études, les dirigeants multiplieraient d’ailleurs par dix leurs chances de prendre de meilleures décisions avec cette méthode.
MOBILISATION
Force est d’admettre que les employés sont à maints égards les mieux placés pour suggérer des améliorations ou trouver des solutions aux problèmes. La gestion participative permet donc à chaque individu de mettre à profit ses connaissances et ses compétences, développant ainsi une mobilisation, une motivation et un sentiment de fierté sans égal.
Ce mode de gestion permet à chaque membre d’une équipe de se réaliser à son plein potentiel au sein de son travail et de relever des défis personnels. Les dirigeants restent souvent surpris de découvrir des ressources insoupçonnées au sein de leur personnel, un potentiel disponible et à portée de la main qui ne demande qu’à explorer ses idées novatrices.
Pour assurer la réussite d’une telle démarche, il faut toutefois faire preuve de grande patience, un tel changement ne naissant pas du jour au lendemain. Une communication bidirectionnelle ouverte et sincère, une confiance solide envers ses collègues ainsi qu’un leadership éprouvé à tous les niveaux seront à la base du succès.
PIÈGES
Vrai, la gestion participative ne se prête pas à tous les dossiers, les employés pouvant être impliqués ou non à différents degrés dans les décisions stratégiques ou opérationnelles. La responsabilité définitive reviendra cependant aux grands patrons, mais le fait d’avoir consulté le personnel mènera, en règle générale, à une plus grande acceptation de la résolution finale.
La gestion participative ne se prête pas aussi à tous les gestionnaires car les adhérents doivent miser sur le respect, l’empathie et l’écoute. Une grande ouverture d’esprit est aussi nécessaire pour accepter les idées d’autrui et, en bout de ligne, faire parfois des compromis. Point crucial, il faut ici essentiellement passer de la parole aux actes.
En bref, un essai concluant se traduira par d’énormes bénéfices, car un meilleur climat de travail mène habituellement à une réduction du taux de roulement et d’absentéisme, à une diminution des accidents de travail et à un accroissement de la rentabilité et de la productivité.