Alors que les concessionnaires doivent faire face aux vols de véhicules ou aux répercussions potentielles sur leurs activités, des mesures sont prises pour enrayer le problème partout au Canada, même s’il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire.
Dans une entrevue avec Affaires automobiles, Huw Williams, directeur des Affaires publiques de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles, a déclaré que la CADA a participé au Sommet national sur la lutte contre le vol d’automobiles à Ottawa, le 8 février 2024.
Cependant, malgré les efforts déployés par divers partis pour élaborer des mesures visant à réduire le nombre de véhicules volés — y compris l’annonce d’un financement de plus de cent millions de dollars pour mettre fin au crime organisé dans la région —, M. Williams a déclaré que certains défis demeurent.
« Alors que les autorités s’efforcent d’agir, nous sommes conscients que les concessionnaires sont toujours vulnérables au quotidien », a-t-il déclaré, ajoutant plus tard que « notre campagne est passée de la sensibilisation à la responsabilisation ».
Alors que la CADA penche dans une autre direction, Stephan Lalonde, directeur des Ventes aux concessionnaires pour CARFAX Canada, cherche à accroître la sensibilisation à un problème croissant des VIN liés au vol de voitures à grande échelle.
« Les concessionnaires ne savent pas vraiment quoi faire quand ils sont confrontés à une situation où ils soupçonnent un clone de VIN et comment y remédier », a-t-il déclaré. « Ils ne veulent pas se retrouver avec un véhicule illégal coûteux qu’ils ne peuvent pas vendre. »
Selon M. Lalonde, un concessionnaire peut être victime de fraudes automobiles de diverses manières : véhicules volés, clonage de VIN, changement de VIN ou falsification de VIN et inexactitudes dans les données du véhicule. Le clonage de VIN et les faux VIN sont particulièrement trompeurs pour les concessionnaires.
Le clonage du NIV, explique-t-il, consiste à voler le VIN d’un véhicule légitime et à le transférer sur un autre véhicule, habituellement volé. Le VIN du véhicule volé est masqué grâce à une fausse pièce d’identité, ce qui signifie qu’il y a deux véhicules sur la route qui ont le même VIN.
« Un faux VIN se crée quand des personnes malintentionnées développe un VIB qui se décode correctement, mais qui ne correspond pas à un vrai véhicule », a déclaré M. Lalonde. « Cela peut être utilisé pour commettre une fraude si l’on déclare le véhicule comme volé. »
Que peuvent donc faire les concessionnaires pour se protéger contre la fraude automobile et l’acquisition d’un véhicule potentiellement volé ? M. Lalonde conseille de lire le rapport d’historique du véhicule (RVC) dans son intégralité et d’y rechercher des indices comme ce qui suit :
- Des lacunes ou des informations manquantes sur l’immatriculation du véhicule ;
- Le véhicule a été immatriculé dans plusieurs régions ;
- Des antécédents supplémentaires dans d’autres villes (dommages ou antécédents dans des endroits qui ne correspondent pas, ou le calendrier entre les événements historiques ne semble pas plausible) ;
- Des antécédents manquants ou des lacunes dans les informations qui semblent suspectes ; et
- Vérifier le statut du véhicule volé sur le VHR.
Le problème du vol de véhicules a augmenté à un point tel que, selon les données de Canadian Consumers tirées d’un rapport de recherche mené par CARFAX Canada, 70 % des consommateurs affirment qu’il est très important de connaître le statut de véhicule volé avant d’acheter un véhicule — plus important que l’état, le kilométrage ou l’historique d’entretien.
Le rapport a pris en compte les acheteurs récents de véhicules neufs ou d’occasion au cours des 12 derniers mois (n=1012, mai 2024).
