Nous parlons beaucoup des banques, des taux d’intérêt, des 1re, 2e et 3e chances au crédit, mais avons-nous creusé le phénomène des nouveaux arrivants et de la difficulté pour ces personnes de financer l’achat d’une voiture neuve ou d’occasion ? Nous en avons parlé avec André-Martin Hobbs de DecisioningIT.
Les personnes qui viennent s’établir chez nous arrivent avec des interrogations et se butent à des législations nouvelles et parfois compliquées. Et le financement est bien souvent un frein.
Au Québec, un peu plus des deux tiers des consommateurs sont considérés comme ayant un bon historique de crédit. Mais pour le financement des nouveaux arrivants, c’est autre chose puisqu’il s’agit d’un nouveau crédit, donc aucun historique. Ça complique les choses…
Lors d’une discussion avec André-Martin, il mentionnait que les difficultés avec ce type de clientèle sont plus grandes encore. « En plus d’arriver avec un crédit nouveau, ils arrivent souvent avec des permis de travail. Et il reste parfois quelques mois sur le permis. Que fait-on ? Le financement se fera sur combien de mois, et quel sera le montant du dépôt requis ? Et saviez-vous que l’achat d’un véhicule avec un permis international ou d’un autre pays peut être parfois finançable, mais parfois non ? Le permis de conduire québécois est souvent exigé.
Les institutions financières commencent à s’ouvrir à ce sujet. On cherche de nouvelles façons. Desjardins, par exemple, peut financer 60 mois quand le client a un compte ouvert chez eux. Ces institutions financières ont enfin compris qu’on doit financer les nouveaux arrivants avec des programmes un peu plus souples. Il commence à y avoir de l’ouverture, ce qui est très bien. « Ça leur a pris beaucoup de temps à emboîter le pas, mais ça commence. Il y a enfin de nouveaux programmes », mentionnait André-Martin.
Il y a aussi des secteurs dans lesquels il y a davantage de nouveaux arrivants. Et, ce n’est pas Montréal ! On parle, par exemple, de Rivière-du-Loup où l’on embauche beaucoup à l’internationale. Dans cette région, certaines entreprises garantiront le prêt ou le cautionneront. Il y a de plus en plus de choses qui se font, mais ça varie. Ce ne sont pas toutes les entreprises, ni les prêteurs qui ont cette ouverture.
Actuellement, plus d’une douzaine de prêteurs proposent des programmes spéciaux pour les nouveaux arrivants, en 1re et 2e chances au crédit. Toutefois, ces offres évoluent tous les 30 à 60 jours, ce qui rend la situation assez complexe. Il n’est pas facile pour un directeur commercial de s’y retrouver, surtout quand ces consommateurs ne se présentent pas fréquemment en concession.
